Prochaine étape, Tamatave.
Nous sommes à Moramanga et nous n’avons aucun de moyen de transport pour aller à Tamatave. Pas de problème, les rabatteurs locaux nous présentent rapidement un homme à bord d'un 4x4. Cette personne ne parle pas français, mais malgré la barrière de la langue, nous comprenons qu’il nous propose le voyage vers Tamatave pour 12 000 Ar (soit moins de 5 €uros) pour un trajet d'environ 4 heures. Tous les trois motivés et content d'avoir trouvés ce moyen de transport sympathique, nous attendons quelques minutes que l'homme fasse des courses avant de prendre la route.

Les 4 heures de routes qui suivirent n'ont pas été de tout repos. Fatigués par nos visites de la veille, ce voyage nous paraît bien difficile. Les virages s’enchainent, notre conducteur roule vite, klaxonne à tout va et dépasse sans se soucier des éventuelles véhicules arrivants en face . Malgré ce transport quelque peu mouvementé, nous avons le temps d'observer les changements de paysage. Ce qui est étonnant à Madagascar, c'est qu'en quelques kilomètres les paysages, la végétation et même les gens changent physiquement. Il faut rappeler qu'il existe 18 ethnies officielles (environ 22 officieuses) à Madagascar. Nous passons donc d'un paysage presque montagnard, une végétation épaisse et un climat frais et humide à un paysage plat, remplis de cocotiers et de bananiers, mais surtout, s’est notre première rencontre avec l'océan Indien. Le climat aussi est beaucoup plus chaud et plus sec. Nous découvrons alors une ville de Tamatave hyper active (Tamatave est la première ville portuaire de Madagascar).

Notre chauffeur accepte gentiment de nous emmener directement à notre hôtel "Le Capricorne". Cet hôtel est très bien, il est caché dans les arrières de la ville, au calme, à quelques pas de la mer. Les chambre y sont grandes, propres ,équipées d'un petit frigo et même d'une petite télé. Allez voir les bons plans pour plus d'informations. Nous nous installons alors dans notre nouveau palace et malgré notre fatigue nous partons à bord des pousses-pousses locaux faire des petites courses, THB et gâteaux pour prendre l'apéro sur notre balcon.

Le soir arrivant rapidement et poussés par la faim, nous sortons en ville pour chercher un lieu où nous rassasier. Nous nous arrêtons alors au "Récréa", un petit resto posé au bord de la plage et géré par un Vahaza d'une soixantaine d'année. Nous rentrons et commandons un second apéro afin d’attendre tranquillement notre première langouste. Mais très rapidement, nous nous sentons mal à l'aise. Nous remarquons quelques européens d'une soixantaine d'années accompagnés par des jeunes filles malgaches à peine majeur. C'est la première fois que nous sommes confrontés au tourisme sexuel, très présent à Madagascar. Malgré cela, nous terminons notre langouste avec une légère amertume et finissons notre repas par un petit rhum arrangé avant de rentrer nous coucher. Une bonne nuit bien méritée.

Le lendemain matin nous prenons la direction de Soanieranan-Invongo. Nous rendons les clés de l'hôtel et grimpons à bord des pousses-pousses en direction de la gare routière afin de trouver un taxi brousse. Arrivée à cette gare, l'émulation habituelle est au rendez-vous. Les malgaches s'attroupent autour de nous et ils en viennent même à s'arracher le pousse-pousse de Yoann en levant la voix afin de décider qui nous rendra service. Nous descendons rapidement afin de calmer les choses et arrivons à trouver un taxi-brousse pour Soanierana-Ivongo pour 8000 Ar. Nous voilà repartit pour un voyage d’à peine 4 heures sur des routes bosselées. Pendant ce voyage, il nous est arrivé d'être plus d'une vingtaine de personnes dans le taxi-brousse avec un tas de bagages ficelé sur le toi impressionnant. Le voyage continu …